Institutio von Samuel Paratte
Am vergangenen Samstag, 11. Mai 2024, fand in Courtételle die Institutio von Samuel Paratte mit Bischof Felix Gmür. statt. Ein strahlender Morgen empfing die vielen Gäste von Nah und Fern. In einer gut angefüllten Kirche, in Anwesenheit der Familie von Samuel und mit vielen Mitarbeitern und Mitarbeiterinnen, Pfarreiseelsorgern/innen, Diakonen und Priestern aus dem Jura Pastoral war ein froher, gut gestalteter und vorbereiteter Gottesdienst zu erleben. Ein ausgezeichneter Chor animierte die Feier mit lebendigen, fröhlichen Melodien und Gesängen. Im Anschluss geben wir das Interview von Coralie Staecheli mit Samuel Paratte wider, das einige Tage vor seiner Institutio mit ihm gemacht wurde.
Agnell Rickenmann, Regens
« Être au service et témoigner, c’est ce qui me nourrit dans mon engagement de tous les jours »
« Ce qui compte, c’est de vivre pleinement les choses »
Pour Samuel Paratte, enfant de Moutier, ce 11 mai prochain marque un moment de fête pour lui et ces proches. Pour ce passionné de musique et de photographie, cette date symbolise celle de son Institution en tant que Théologien en pastorale au service permanant du diocèse de Bâle. Nous sommes partis à la rencontre de ce jeune homme de 29 ans engagé depuis plusieurs années en paroisse.
Qu’est-ce qui t’a amené à étudier la théologie ?
« Je suis quelqu’un de très rationnel et pendant longtemps, ce qui me plaisait c’était les sciences. J’ai donc choisi math-physique au gymnase. J’étais sur le point de m’inscrire en biologie et ethnologie à l’Université de Neuchâtel quand j’ai eu un gros passage à vide dans ma dernière année de gymnase. A cette période, je suis passé un peu à côté de tout scolairement. J’ai donc fait le choix de redoubler plutôt que de me présenter aux examens. Je maîtrisais la matière puisque je l’avais déjà apprise et je n’avais plus ce blocage, cela m’a permis d’avoir de temps pour moi. J’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à ce que je voulais pour mon avenir. Je voyais les engagements que j’avais en Eglise et je discutais beaucoup avec certaines personnes. Puis est arrivé un moment où je me suis demandé mais au fond pourquoi pas moi ? Au début je n’étais pas vraiment convaincu mais cette question continuait son chemin dans ma tête. Je me suis donc inscrit aux portes ouvertes de l’Université de Fribourg en théologie en me disant que ce n’était pas fait pour moi et que la question serait réglée. Il se trouve que j’ai adoré. Je me suis vraiment senti à ma place. Dès mon inscription, d’autres questionnements ont émergé. Alors j’ai continué ce cheminement en posant des questions, en réfléchissant et en étant accompagné et soutenu dans ce processus. Plus ça avançait, plus je sentais que j’évoluais vraiment dans ce à quoi je me suis senti appelé et que ça correspondait à qui j’étais. »
Tu es jeune, qu’elle vision as-tu de l’Eglise actuelle ?
« Si je me suis engagé, c’est avant tout pour ma foi, pour ce qui m’habite et parce que je me suis senti appelé. J’ai été profondément bouleversé et choqué par les affaires que nous avons pu entendre en Suisse et dans le Jura. Ces événements m’ont beaucoup fait réfléchir, et en même temps, est-ce que ça change ma vision de l’Eglise ? Je ne pense pas. Pour moi, il peut y avoir eu des problèmes liés à des personnes et au fonctionnement institutionnel de l’Eglise mais ça ne change pas le message pour lequel je m’engage. Ça ne change pas ce en quoi je crois. »
Vers quoi aimerais-tu qu’elle évolue ?
« Pour que l’Eglise évolue, nous allons forcément être bouleversé mais il est important que nous nous engagions dans ce en quoi nous croyons. L’Eglise a toujours changé. Ne pas être figé est l’une des choses qui la caractérise, sinon nous serions un musée. Bien sûr, ça ne veut pas dire que tout peut et pourra évoluer n’importe comment. Mais je souhaite que ces évolutions soient orientées pour les gens, y compris ceux qui ne sont pas forcément croyants ou actifs. Selon moi, il est important que l’Eglise devienne un lieu d’accueil. Ce qui me parle beaucoup, c’est le fonctionnement de la communauté de Taizé. L’une des intuitions de cette communauté axée sur les jeunes est d’accueillir tout le monde, peu importe sa confession, ses origines ou encore sa langue. Je retourne souvent à Taizé et c’est un lieu où, selon moi, on fait vraiment Eglise ensemble. Même si nous croyons tous en Dieu, nous n’avons pas tous la même confession, nous avons tous des manières différentes de vivre notre foi mais ce qui est important, c’est ce qui nous réunis et non ce qui nous divise. »
Tu es arrivé au bout de ton cursus universitaire, est-ce une fin ou un nouveau départ ?
« Ni l’un, ni l’autre. Mon cursus en soi n’est jamais fini. Alors oui j’ai obtenu mon Master en décembre 2020 mais pendant mon stage pastoral qui a suivi, j’ai eu l’occasion de participer à des cours pour continuer à me former. Ensuite il y a l’expérience de la vie qui fait que je continue d’apprendre des gens que je rencontre ou des échanges avec des collègues. Il y aura toujours une nouvelle formation, une nouvelle chose à apprendre ou une nouvelle chose à vivre. Et je dirais que ce n’est pas non plus un nouveau départ parce que ça ne s’est jamais arrêté. C’est un peu comme lorsqu’on lit un texte, qu’il soit de la Bible ou non. Des fois, nous somme marqué par une chose. Mais lorsque nous relisons le texte quelques temps plus tard, cette même chose nous interpelle autrement. Les textes, nous les reprenons, mais ce n’est jamais tout à fait la même chose. Et bien c’est ce que je ressens face à mon apprentissage, il ne s’arrête jamais. »
Le jour de ton institution approche, comment te sens-tu face à cette nouvelle aventure ?
« Je suis confiant. C’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai choisi de m’engager. Mon institution représente le fait que je me mets au service du diocèse de Bâle mais c’est également un engagement de la part de l’Evêque envers moi pour me permettre de réaliser ce qui m’habite au sein de ce diocèse entant que théologien en pastorale. Du point de vue de ce double engagement, j’ai une certaine reconnaissance envers le diocèse qui me permet de vivre ma vocation de cette manière-là car cela me met en lien avec l’Eglise universelle. »
Comment te prépares-tu à ce changement ?
« Dans un premier temps, il y a la célébration en tant que telle. C’est-à-dire une liturgie à préparer, un peu d’administratif et d’organisation. Ensuite, il y a comment je me prépare moi. Je vois cette institution comme la continuité et la confirmation de ce pour quoi je me suis engagé. Elle ne va pas totalement changer qui je suis. Alors oui il y aura un changement mais c’est un changement dans la continuité de ce que j’ai été, de ce que je suis et de ce que je serais. »
Interview: Coralie Staecheli
Foto: Samuel Paratte à l’Eglise de Courtételle (Coralie Staecheli)
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