« Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. » (Ac 8,31)

By Seminar St. Beat,

Lors de la célébration solennelle de l’Admissio du samedi 25 mai 2024 dans la belle église de Marie Auxiliatrice (Mariahilf) à Lucerne, 12 candidats/tes ont été admis par l’évêque auxiliaire Mgr Josef Stübi à recevoir un ministère ecclésial au sein du diocèse de Bâle. A la fin de leurs parcours d’étude, ces 12 femmes et hommes ont accepté d’assumer un service pour Dieu et l’Evangile, mais plus encore un service pour le peuple de Dieu avec la Parole et – pour certains – les sacrements.

Mgr Josef Stübi, qui a présidé la célébration, a eu l’occasion lors de son homélie d’affirmer que les candidats/tes – comme Philippe aux côtés de l’eunuque – sont invités, appelés et envoyés à se rendre vers les personnes pour s’asseoir, écoutez avec le cœur ce qu’ils/elles ont à dire et les rejoindre dans leur humanité la plus profonde. Il s’agit de parler certes de l’Amour de Dieu, mais en l’exprimant concrètement à travers des paroles et des actes crédibles comme les a vécus Zachée en rencontrant Jésus.

Les deux candidats francophones pour le Jura pastoral – qui cheminent vers le diaconat permanent – ont également manifesté publiquement leur volonté de s’offrir à Dieu et ont exprimé clairement leur intention de s’engager pour le service à l’Église en signifiant l’adhésion au ministère ecclésial et la pleine disponibilité à l’évêque. L’Église de son côté, en recevant cette offrande, les choisit et les appelle pour qu’il se prépare à recevoir l’ordre sacré en 2025.

Enfin, l’oraison et la bénédiction de Mgr Joseph Stübi au terme du rite ont demandé pour les candidats/tes leur persévérance dans la vocation afin qu’ils/elles soient gratuitement appelés/es par le Père à devenir signe et instrument de son Salut pour les personnes de notre temps.

 

«Und er bat Philippus, einzusteigen und neben ihm Platz zu nehmen»
Im feierlichen Admissio-Gottesdienst vom Samstag, den 25. Mai 2024, in der Maria-Hilf-Kirche in Luzern wurden 12 Kandidatinnen und Kandidaten von Weihbischof Josef Stübi zum kirchlichen Dienst im Bistum Basel zugelassen. Am Ende ihres Studiums haben sie sich bereit erklärt, diesen Dienst für Gott und das Evangelium, aber mehr noch für das Volk Gottes zu übernehmen.

Weihbischof Josef Stübi, der der Feier vorstand, betonte in seiner Predigt, dass die Kandidatinnen und Kandidaten – wie Philippus an der Seite des äthiopischen Kämmerers – eingeladen, berufen und gesandt sind, zu den Menschen zu gehen, um sich hinzusetzen, mit dem ganzen Herzen zuzuhören und ihnen in ihrer tiefsten Menschlichkeit zu begegnen. Es ist gut von der Liebe Gottes zu sprechen, doch mehr noch geht es darum, die Worte durch glaubwürdige und konkrete Taten zu bestätigen, wie es Zachäus nach seiner Begegnung mit Jesus tat.

Unter den Kandidatinnen und Kandidaten waren auch zwei französischsprachige Männer aus dem Jura. Die beiden befinden sich auf dem Weg zum ständigen Diakonat. Auch sie haben bekundet, sich Gott hinzuwenden und sich für den Dienst in der Kirche verpflichtet. Sie erklärten damit auch ihre Zustimmung zum künftigen Amt und ihre Verfügbarkeit gegenüber dem Bischof.

Im Gebet und Segen von Weihbischof Joseph Stübi am Ende der Feier bat die Gottesdienstgemeinschaft um Beharrlichkeit in der Berufung, damit die Kandidatinnen und Kandidaten Zeichen und Werkzeug des Heils Gottes für die Menschen unserer Zeit werden.

 

Texte: Daniel Lattanzi
Zusammenfassung deutsch: Martin Brunner-Artho

Fotos: José R. Martinez

 

Die Admissio erhielten: Roland Caamaño-Rey, Heidrun Döhling, Karin Flury, Fabian Pfaff, Rahel Reichelt, Carla Vieira Pimenta, Matej Sekerka, Gerald Virtbauer-Ohashi, Daniel Lattanzi (Jura pastoral), Nicolas Godat (Jura pastoral), Sophie und Moritz Zimmermann. Auf dem Bild fehlen Sarah Gigandet und Marco Nuzzo. Sie werden die Admissio zu einem späteren Zeitpunkt erhalten. 

 

 

Weihbischof Josef Stübi während seinen Predigtworten.

 

Institutio von Samuel Paratte

By Seminar St. Beat,

Am vergangenen Samstag, 11. Mai 2024, fand in Courtételle die Institutio von Samuel Paratte mit Bischof Felix Gmür. statt. Ein strahlender Morgen empfing die vielen Gäste von Nah und Fern. In einer gut angefüllten Kirche, in Anwesenheit der Familie von Samuel und mit vielen Mitarbeitern und Mitarbeiterinnen, Pfarreiseelsorgern/innen, Diakonen und Priestern aus dem Jura Pastoral war ein froher, gut gestalteter und vorbereiteter Gottesdienst zu erleben.  Ein ausgezeichneter Chor animierte die Feier mit lebendigen, fröhlichen Melodien und Gesängen. Im Anschluss geben wir das Interview von Coralie Staecheli mit Samuel Paratte wider,  das einige Tage vor seiner Institutio mit ihm gemacht wurde.

Agnell Rickenmann, Regens

 

« Être au service et témoigner, c’est ce qui me nourrit dans mon engagement de tous les jours »

« Ce qui compte, c’est de vivre pleinement les choses »

Pour Samuel Paratte, enfant de Moutier, ce 11 mai prochain marque un moment de fête pour lui et ces proches. Pour ce passionné de musique et de photographie, cette date symbolise celle de son Institution en tant que Théologien en pastorale au service permanant du diocèse de Bâle. Nous sommes partis à la rencontre de ce jeune homme de 29 ans engagé depuis plusieurs années en paroisse.

Qu’est-ce qui t’a amené à étudier la théologie ?

« Je suis quelqu’un de très rationnel et pendant longtemps, ce qui me plaisait c’était les sciences. J’ai donc choisi math-physique au gymnase. J’étais sur le point de m’inscrire en biologie et ethnologie à l’Université de Neuchâtel quand j’ai eu un gros passage à vide dans ma dernière année de gymnase. A cette période, je suis passé un peu à côté de tout scolairement. J’ai donc fait le choix de redoubler plutôt que de me présenter aux examens. Je maîtrisais la matière puisque je l’avais déjà apprise et je n’avais plus ce blocage, cela m’a permis d’avoir de temps pour moi. J’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à ce que je voulais pour mon avenir. Je voyais les engagements que j’avais en Eglise et je discutais beaucoup avec certaines personnes. Puis est arrivé un moment où je me suis demandé mais au fond pourquoi pas moi ? Au début je n’étais pas vraiment convaincu mais cette question continuait son chemin dans ma tête. Je me suis donc inscrit aux portes ouvertes de l’Université de Fribourg en théologie en me disant que ce n’était pas fait pour moi et que la question serait réglée. Il se trouve que j’ai adoré. Je me suis vraiment senti à ma place. Dès mon inscription, d’autres questionnements ont émergé. Alors j’ai continué ce cheminement en posant des questions, en réfléchissant et en étant accompagné et soutenu dans ce processus. Plus ça avançait, plus je sentais que j’évoluais vraiment dans ce à quoi je me suis senti appelé et que ça correspondait à qui j’étais. »

 Tu es jeune, qu’elle vision as-tu de l’Eglise actuelle ?

« Si je me suis engagé, c’est avant tout pour ma foi, pour ce qui m’habite et parce que je me suis senti appelé. J’ai été profondément bouleversé et choqué par les affaires que nous avons pu entendre en Suisse et dans le Jura. Ces événements m’ont beaucoup fait réfléchir, et en même temps, est-ce que ça change ma vision de l’Eglise ? Je ne pense pas. Pour moi, il peut y avoir eu des problèmes liés à des personnes et au fonctionnement institutionnel de l’Eglise mais ça ne change pas le message pour lequel je m’engage. Ça ne change pas ce en quoi je crois. »

Vers quoi aimerais-tu qu’elle évolue ?

« Pour que l’Eglise évolue, nous allons forcément être bouleversé mais il est important que nous nous engagions dans ce en quoi nous croyons. L’Eglise a toujours changé. Ne pas être figé est l’une des choses qui la caractérise, sinon nous serions un musée. Bien sûr, ça ne veut pas dire que tout peut et pourra évoluer n’importe comment. Mais je souhaite que ces évolutions soient orientées pour les gens, y compris ceux qui ne sont pas forcément croyants ou actifs. Selon moi, il est important que l’Eglise devienne un lieu d’accueil. Ce qui me parle beaucoup, c’est le fonctionnement de la communauté de Taizé. L’une des intuitions de cette communauté axée sur les jeunes est d’accueillir tout le monde, peu importe sa confession, ses origines ou encore sa langue. Je retourne souvent à Taizé et c’est un lieu où, selon moi, on fait vraiment Eglise ensemble. Même si nous croyons tous en Dieu, nous n’avons pas tous la même confession, nous avons tous des manières différentes de vivre notre foi mais ce qui est important, c’est ce qui nous réunis et non ce qui nous divise. »

Tu es arrivé au bout de ton cursus universitaire, est-ce une fin ou un nouveau départ ?

« Ni l’un, ni l’autre. Mon cursus en soi n’est jamais fini. Alors oui j’ai obtenu mon Master en décembre 2020 mais pendant mon stage pastoral qui a suivi, j’ai eu l’occasion de participer à des cours pour continuer à me former. Ensuite il y a l’expérience de la vie qui fait que je continue d’apprendre des gens que je rencontre ou des échanges avec des collègues. Il y aura toujours une nouvelle formation, une nouvelle chose à apprendre ou une nouvelle chose à vivre. Et je dirais que ce n’est pas non plus un nouveau départ parce que ça ne s’est jamais arrêté. C’est un peu comme lorsqu’on lit un texte, qu’il soit de la Bible ou non. Des fois, nous somme marqué par une chose. Mais lorsque nous relisons le texte quelques temps plus tard, cette même chose nous interpelle autrement. Les textes, nous les reprenons, mais ce n’est jamais tout à fait la même chose. Et bien c’est ce que je ressens face à mon apprentissage, il ne s’arrête jamais. »

Le jour de ton institution approche, comment te sens-tu face à cette nouvelle aventure ?

« Je suis confiant. C’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai choisi de m’engager. Mon institution représente le fait que je me mets au service du diocèse de Bâle mais c’est également un engagement de la part de l’Evêque envers moi pour me permettre de réaliser ce qui m’habite au sein de ce diocèse entant que théologien en pastorale. Du point de vue de ce double engagement, j’ai une certaine reconnaissance envers le diocèse qui me permet de vivre ma vocation de cette manière-là car cela me met en lien avec l’Eglise universelle. »

Comment te prépares-tu à ce changement ?

« Dans un premier temps, il y a la célébration en tant que telle. C’est-à-dire une liturgie à préparer, un peu d’administratif et d’organisation. Ensuite, il y a comment je me prépare moi. Je vois cette institution comme la continuité et la confirmation de ce pour quoi je me suis engagé. Elle ne va pas totalement changer qui je suis. Alors oui il y aura un changement mais c’est un changement dans la continuité de ce que j’ai été, de ce que je suis et de ce que je serais. »

Interview: Coralie Staecheli

Foto: Samuel Paratte à l’Eglise de Courtételle (Coralie Staecheli)

Beatustag – Zukunftstag 7. Mai 2024

By Seminar St. Beat,

Das Hören üben

Unser diesjähriger Seminar-Festtag begann mit einer feierlichen Eucharistie in der Seminarkapelle. Wie in der Studienbegleitung üblich, gestaltete eine Gruppe von Studierenden diesen Gottesdienst mit und zeigte so ein Bild der Zukunft der Kirche: Alle tragen mit – Frauen und Männer unterschiedlichen Alters, aus verschiedenen Kontinenten, in vielfältigen Rollen, gemeinsam.

Helena Jeppesen-Spuhler hielt ihr anschliessendes Referat so sprühend lebendig, dass wir alle Teil der 16. ordentlichen Generalversammlung der Weltbischofssynode im Oktober 2023 in Rom wurden. Wir bekamen nicht bloss einen Einblick in das Geschehen, sondern dachten und fühlten mit, staunten über die Vielfalt der Weltkirche und begriffen, warum die Themen, die uns hier im Bistum Basel bewegen, in anderen Teilen der katholischen Kirche Verwunderung auslösen. Nachhaltig beeindruckt hat mich die geschilderte Erfahrung von Frau Jeppesen, dass sie als offizielle Delegierte der Schweiz als Frau in der Minderheit war und dass dies doch einigen Mut brauchte, sich mehrmals wieder zu Wort zu melden. Geholfen haben ihr dabei der Schweizer Synodenbericht und das Abschlussdokument der europäischen Kontinentalversammlung, welche ihr immer wieder handfest bezeugten, dass sie nicht als Einzelperson sprach, sondern Vertreterin eines ganzen Landes ist. – Wichtig bei dieser Weltsynode ist das Hören aufeinander, unvoreingenommen hinhören, was der/die andere sagt. Um in diese Haltung zu kommen und darin bleiben zu können, gab es dreitägige Exerzitien zum Auftakt der Weltsynode und mehrere Gesprächspausen zum Innehalten und Verkosten des Gehörten.

Beim anschliessenden Apéro wurde genetztwerkt, ausgetauscht, nachgefragt, worin das Gegenüber gerade involviert ist und natürlich das feine Buffet genossen.

Der Synthesebericht der ersten Sitzung der Weltbischofssynode ist zu finden unter folgendem Link: https://www.bischoefe.ch/dokumente/synode/

Jeannette Emmenegger Mrvik, Mentorin

Fotos: Martin Brunner-Artho